Empreinte carbone du gros œuvre en béton : chiffres clés pour le logement collectif
L’expérimentation du label E+C-, qui préfigure la future réglementation environnementale du bâtiment RE2020, a permis d’analyser de nombreuses opérations de logements collectifs « tout béton ».
Il en ressort une estimation moyenne de l’empreinte carbone du gros œuvre en béton armé de 254 kg CO2eq/m² SDP (lots 2 et 3), d’après une analyse statistique LafargeHolcim. Cela représente 30% du seuil d’émissions maximal des produits de construction et équipements (PCE) requis au niveau Carbone 1.
L’infrastructure, lot du gros œuvre à la plus grande variabilité
Le poids relatif de l’infrastructure (lot 2) est très influent : le recours à des fondations profondes ou à un bassin de rétention, le nombre de places de stationnement en sous-sol ou encore le rapport entre la surface d’infrastructure et la surface de plancher, peuvent faire varier considérablement l’empreinte carbone du lot 2 de 50 à 200 kg CO2eq/m² SDP, avec une valeur moyenne de 108 kg CO2eq/m² SDP.
La superstructure influencée par la localisation et la morphologie
Côté superstructure (lot 3), pour un même choix de bétons, la zone sismique, la hauteur, la compacité et la densité d’occupation sont les principales caractéristiques influençant le poids carbone du gros œuvre pouvant varier le plus fréquemment entre 90 et 200 kg eq CO2/m² SDP, avec une valeur moyenne de 146 kg CO2eq/m² SDP.